L’enseignement agricole: panorama de la filière

Des établissements à taille humaine, un accompagnement individualisé des élèves et une très bonne insertion professionnelle. L’enseignement agricole offre des formations à tous les niveaux, du CAP au doctorat. Décryptage du panorama du secteur.

Les particularités de la filière agricole

L’enseignement agricole, deuxième dispositif éducatif en France, ne relève pas de l’Éducation nationale mais du ministère de  l’Agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt. Ainsi, du CAP au doctorat, en passant par le BTSA, les diplômes dispensés par le ministère de l’Agriculture ont la même valeur, et souvent les mêmes appellations que les diplômes de l’Education nationale. Parmi les spécialités proposées dans les établissements agricoles on trouve l’ensemble du secteur de la conduite et de la gestion, dont notamment l’agriculture et l’élevage, mais aussi l’aménagement paysager, les productions horticoles l’agroalimentaire, l’agroéquipement, l‘environnement, les services, ou encore la production et les nouvelles technologies agricoles…

Le volet économique est également très présent dans l’enseignement agricole car tant le salarié que le responsable d’entreprise doivent avoir les capacités pour évaluer la production et la rentabilité d’une exploitation céréalière, laitière ou bovine ainsi qu’avoir la maîtrise du marché et des contraintes d’une entreprise ou des techniques de vente et de négociation. Un autre ingrédient spécifique au système d’enseignement agricole est la coopération internationale. Des échanges de groupes de jeunes, des voyages d’études liés à un domaine professionnel ou encore des séjours linguistiques sont normalement au programme, bien que cela varie en fonction des différents cursus.

Une scolarité qui s’accorde au rythme des exploitations agricoles

Le secteur agricole propose des enseignements par voie scolaire, en apprentissage ou en formation continue. Dans les BTSA agricoles, par exemple, les matières générales représentent un tiers de l’emploi du temps tandis que les enseignements spécifiques et propres au secteur agricole, dont l’éducation socioculturelle, se basent sur des actions de formation et d’animation culturelle liées au territoire.

Bien souvent, la pédagogie repose sur l’alternance entre cours, enseignements professionnels et stages qui vont de 12 à 16 semaines en BTSA, les apprentis passant donc la moitié du temps chez l’employeur. L’avantage de ce genre d’établissement est d’être doté d’exploitations agricoles servant de support pédagogique et permettant l’expérimentation en pleine nature, et l’acquisition d’une expérience professionnelle sur le terrain. Ainsi, placés une bonne partie du temps en conditions réelles d’exercice, les élèves réalisent leurs travaux pratiques dans l’exploitation rattachée à l’établissement de formation et pour accorder ses horaires à ceux de l’exploitation, les élèves à être en internat sont beaucoup plus nombreux que dans les établissements de l’Education nationale.

 

crédit photo : agriculture.gouv.fr

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